Un jour après les affrontements, la vie est très difficile dans la jungle. Des centaines de migrants n’ont plus aucun abri et le quotidien est compliqué par les nouvelles mesures de sécurité. Notre bénévole toujours sur place nous raconte.
» Ce matin, il y a eu deux réunions sur le camp. La première réunissait les leaders des différentes communautés et le sous-préfet. La deuxième rassemblait les associations traditionnelles : vie active, Salam, Medecins sans frontières, Acted, l’auberge des migrants et le secours catholique. l’objectif commun, faire un état des lieux de la situation et aborder l’avenir.
Une réunion officielle était prévue mardi pour parler de l’avenir de la zone nord du camp. Le mot d’ordre était, d’après ce que j’ai entendu, de conserver la zone tant qu’il n’y avait pas de problèmes. Les derniers évènements risquent fort de modifier le statut quo qui avait été adopté. Ce qui doit nous questionner sur d’éventuelles solutions d’hébergement pour les mineurs isolés.
Depuis les évènements, l’essence et le gaz ne peuvent plus être acheminés afin de sécuriser le camp et d’éviter d’autres flambées de violences. Les conséquences sont importantes pour le quotidien en particulier pour les mineurs. Sans essence, pas de groupe électrogène, pas de lumière, pas de télé, ni de console de jeux, pour leur permettre de se distraire et pas de wifi, donc pas de moyen pour les jeunes de communiquer avec leur famille ».