douleurLors du congrès Pédiadol qui s’est tenu à l’Unesco le jeudi 10 décembre à Paris, de nombreux intervenants ont évoqué les recherches faites en matière de prise en charge de la douleur de l’enfant, tant physique que psychique.

L’évaluation de la douleur de l’enfant, sa prise en charge, ses répercussions à court et long terme ont été évoqués. Tout au long de la journée, les différentes techniques médicamenteuses ou non, permettant de diminuer la sensation de douleur même chez le tout petit bébé ont été évaluées. On ne peut que se réjouir de cette prise en compte de plus en plus fréquente, de l’importance de mettre en place des techniques diverses  permettant à l’enfant de ne plus être objet de soin mais sujet de ce qui lui arrive.

Boris Cyrunik

Lors de cette journée, Boris Cyrulnik a présenté son travail sur l’ontogenèse de la douleur. Neuropsychiatre et directeur d’enseignement, c’est surtout un homme extrêmement engagé à faire bouger les lignes en ce qui concerne le psycho trauma.

Il affirme: « quand un organisme est agressé en présence d’une base de sécurité, il est capable d’atténuer cette information douloureuse. Le même stimulus, en l’absence de base familière et sécurisante, aggrave la douleur ».

Boris Cyrulnik nous donne à voir que la résilience est non seulement possible mais qu’elle est aussi possiblement visible. Ce qui révolutionne notre vision de la position de victime après un psychotrauma. À la condition que l’enfant puisse être entouré d’une niche sécure, on observe, grâce aux techniques d’IRM, que rien n’est jamais définitivement détruit.