Le numéro 119 est maintenant bien connu, affiché depuis 1990 dans toutes les écoles et tous les lieux où sont accueillis des enfants. Or le gouvernement a prévu de réduire de 7% le budget alloué à ce service, financé à parité par l’état et les départements, contre l’avis des départements et des associations qui le gèrent. C’est une deuxième baisse consécutive et le 119 est déjà en sous-effectif, avec des agents en CDD à temps partiel. La conséquence de ces coupes budgétaires, ce sera à coup sûr la dégradation du service, en particulier la nuit.
« Aidez-nous à empêcher l’État de maltraiter l’enfance en danger ! clame dans un communiqué l’intersyndicale CGT-CFDT- Sud du Groupement d’intérêt public Enfance en danger.
Or le 119 reçoit plus de 1000 appels par jour. Dans 11% des cas, c’est un enfant en danger qui a le courage d’appeler, pour lui-même ou un camarade. Son âge moyen ? 8 ans.
S’il n’a personne au bout du fil, ou seulement un message vocal lui disant de patienter ou de rappeler plus tard, on peut imaginer son désespoir. Il n’appellera plus jamais au secours.
Enfance Majuscule a contribué à fonder ce service en 1990. Aujourd’hui, nous nous joignons avec force à tous ceux qui se battent pour qu’il puisse continuer à fonctionner au service des enfants en danger.