Le site d’information Passeurs d’hospitalités est au plus près de l’actualité quotidienne des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile. Il porte une attention toute particulière aux mineurs isolés et aux conditions de très grande précarité dans lesquelles ils se trouvent.
A lire cette semaine dans Passeurs d’hospitalité, les conditions des enfants des enfants de la « Jungle » de Calais placés en Centre d’Accueil et d’Orientation pour Mineurs isolés (CAOMI) :
Des mineurs pris en charge mais toujours « isolés »
La prise en charge des mineurs isolés étrangers dans des centres d’accueil et d’orientation pour mineurs isolés (CAOMI) est soumise à de vives critiques. En cause le manque d’information dont disposent ces enfants et des pratiques illégales menées par la France et le Royaume-Uni.
Une circulaire du Home Office [Ministère de l’intérieur britannique, ndlr] […] totalement illégale en droit britannique – mais ça se passe sur le sol français – totalement illégale en droit français – mais elle est pratiquée par des agents britanniques – et pratiquée dans des structures hors de tout cadre légal et dans lesquelles les mineur-e-s sont hors d’état pratiquement de faire valoir leurs droits. […] Confrontés à la violence de l’absurde, trois jeunes Afghans âgés de 16 ans hébergés dans le CAOMIE de Talence, près de Bordeaux, ont entamé une grève de la faim, ultime moyen qu’ils aient trouvé pour tenter de se réapproprier leur avenir.
Lire l’article en entier sur Passeurs d’hospitalités : CAO mineurs : manque d’information, déni de droit, grève de la faim (16 novembre 2016)
Un dispositif de protection de l’enfance très discutable
Le Ministère de la Justice a publié une circulaire le 1er novembre qui établit les dispositions d’accueil pour les mineurs isolés qui vivaient dans la « Jungle » de Calais évacué durant la destruction du camp. Certains points de ces dispositions semblent hors de tout cadre légal et en contradiction avec d’autres textes de loi.
La circulaire prévoit « un recensement des mineurs sera effectué à l’arrivée par le CAOMI ». Des mineur-e-s qui se seraient éclipsés pendant le trajet ne seraient donc pas comptabilisé-e-s, n’existeraient pas pour l’administration, ce qui est un peu léger dans une logique de protection. […] La circulaire postule que tant que les mineur-e-s sont susceptibles d’être admis-es au Royaume-uni, il ne relèveraient pas du droit français.
Lire l’article en entier sur Passeurs d’hospitalités : CAO mineurs : la circulaire qui organise le non-droit (18 novembre 2016)