Les raisons de d’opération de police d’envergure menée à Calais le 19 juillet 2016 ont été précisé lors d’une conférence de presse qui se tenait au commissariat de police. La préfète Fabienne Buccio, le nouveau procureur du TGI de Boulogne, Pascal Marconville, et le Directeur départemental de la Protection des Populations ont apporté des précisons sur cette opération qualifiée de sanitaire.
Selon le procureur “Il s’agissait d’une opération conjointe de l’administration et de la police judiciaire, dans un contexte de croissance des commerces illégaux c’est-à-dire non déclarés au registre du commerce ; jusqu’ici il s’agissait d’infractions tolérées mais depuis récemment les rapports de police indiquaient une croissance importante et il a fallu mettre un terme, d’autant plus que ces commerces vendent des denrées alimentaires impropres à la consommation et qu’on a constaté des intoxications alimentaires au CH de Calais”.
L’action a été menée sur 50 commerces. Les constats ont été effectués dans la rue commerçante du bidonville. Des PV ont été dressé sur la base du délit de « vente à la sauvette ». 17 lieux de vente ont été contrôlé, 13 interpellations, et gardes à vue, et 4 relaxés avec convocation pour audience correctionnelle le 16 octobre.
La découverte de produits alimentaires avariés ont été « neutralisés » sur site et emmenés pour destruction. La saisie de grandes quantités de tabac, qui est une vente sous monopole de l’État donc les services des douanes feront des constatations.
Concernant l’opération de police, en elle même, la préfète précise qu’elle a eu lieu 12h à 16h30, avec 40 procéduriers police, 7 agents DDPP (dont 2 vétérinaires, 4 inspecteurs et le directeur) ; 150 policiers et gendarmes pour le périmètre de sécurité. Cette opération a donné lieu à la saisie de 60 kg de denrées alimentaires périssables présentant un risque sanitaire élevé, dont de la viande hachée en décomposition. Ainsi que 9m3 de marchandises.
Enfin, la Direction départementale de la Protection des Populations à précisé que l’action était centrée sur l’hygiène alimentaire en confirmant le constat général d’insalubrité des commerces de restauration qui n’ont pas de point d’eau, manque d’hygiène et dans lesquels l’électricité sert à réfrigérer les boissons et non les denrées alimentaires.
Les autorités ont déclarés vouloir poursuivre l’opération par souci d’équité comme détruire les commerce afin d’éviter leur réouverture. “La décision préfectorale sera prise sur la base des PV de police constatant les infractions”. Il ne s’agirait pas d’une préalable au démantèlement de la jungle mais d’opérations distinctes, « d’une étape qui n’engage pas l’avenir »
Dans cette zone de non droit, les autorités justifient leur intervention par le fait que la France est un pays de droit dans lequel on ne fait pas n’importe quoi. Alors pourquoi la tolérance a-t-elle été la règle jusque la ? Selon, les autorités après la disparition des commerces de la zone sud, le seuil de tolérance a été dépassé
dans la zone nord.
Enfin, sur le fait que les restaurant pallient les carence des services de l’état et que les associations ont du se mobiliser pour permettre aux migrants de se nourrir correctement. Les autorités répondent “ le centre Jules Ferry distribue suffisamment de repas, aux normes sanitaires, et si la demande augmente on augmentera le nombre de repas, on n’a jamais refusé personne.”
Voir aussi le compte rendu de notre bénévole sur place au moment de cette opération policière.