Enfance Majuscule soutient Innocence en danger et relaie son appel au soutien
Procès Daniel Legrand
Parce que l’indignation ne suffit pas…
Le procès de Daniel Legrand fils, qui se tiendra à Rennes au mois de mai, va remettre l’affaire d’Outreau dans l’actualité. Il ne saurait revenir sur la situation des acquittés, mais il devrait utilement remettre en perspective des récits simplistes et largement erronés qui ont été cultivés dans l’opinion et limiter les effets néfastes des idées reçues qui en découlent. Le spectre de l’affaire plane toujours dans les tribunaux où les victimes ont le plus grand mal à se faire entendre : la crainte d’un « nouvel outreau » tétanise les décisions.
Toutes les personnes qui se sont correctement informées pour avoir lu l’excellent livre
– « Outreau, la vérité abusée » de la psychologue Expert M.C. Gryson-Dejehansart,
– « retour à Outreau, contre-enquête sur une manipulation pédocriminelle » le livre de l’ex-rédacteur en chef de l’AFP de Jacques Thomet,
– « Je suis debout », le livre de Chérif Delay, ainé des 12 enfants reconnus victime d’Outreau
ou bien avoir vu
– le saisissant documentaire de l’ex- journaliste Serge Garde spécialiste de la pédo-criminalité : »Outreau l’autre Vérité » financé par Innocence en Danger et Bernard de la Villardière, ont pu se faire une idée des conditions dans lesquelles le statut de victime des enfants a été malmené dans l’opinion publique – en dépit du fait que douze d’entre eux qui ont subi viols, agressions sexuelles, actes de barbarie ont été reconnus victimes par la justice et indemnisés à ce titre (quoi qu’infiniment moins que les acquittés au procès en appel).
Cette désinvolture vis à vis de la vérité judiciaire ne manque pas d’indigner ceux et celles qui ont pu en prendre la mesure. Mais s’indigner ne résout rien si le geste ne se joint pas à la parole. L’enjeu est important, et la défense dispose de gros moyens, d’avocats en nombre et en qualité, de connivences médiatiques et politiques, et de tout l’appui des préjugés d’un public désinformé.
Face à elle, des victimes désargentées, toujours traumatisées par l’injustice qu’elles ont subie, et une partie civile engagée dont les ressources financières auront en définitive le poids que vous leur donnerez. L’issue du procès dépendra donc des contributions – si modestes soient-elles – de ceux et celles qui peuvent agir par ce biais pour donner une suite logique à l’indignation qu’ils – elles – ont éprouvée.
Vos dons peuvent être adressés à Innocence en danger
Merci au nom de toutes les victimes que l’issue de ce procès concerne dans le présent et l’avenir.