Nos enfants, nos ados…

Autrefois, il n’y a pas si longtemps, les adolescents nous préoccupaient, nous inquiétaient, nous charmaient et quelques fois même nous rendaient jaloux de leur jeunesse, de leur désinvolture, de leur appétit de vivre et de leur créativité tous azimuts. Aujourd’hui, ils nous font peur. Malgré nous, il nous arrive de chercher à les fuir, de les éviter, de redouter la confrontation et même l’échange avec eux.

Les causes du malentendu entre les adultes et les adolescents sont multiples, certaines immuables, d’autres plus récentes. L’objectif est d’arriver à sortir de la passivité ou du désespoir, de la démission ou de la surenchère quand nous sommes confrontés à des adolescents.

Pour ceux qui souhaitent approfondir une relation dans la durée, une relation harmonieuse avec les adolescents en recherche, en souffrance, en difficulté d’être, j’ai l’ambition de proposer des balises claires pour construire au-delà des échanges, une vision de nos attentes, de nos apports possibles et de nos zones d’intolérance envers eux. Une balise est un point de repère fixe (à défaut de père, il vaut mieux avoir des repères…) pour parvenir là où nous souhaitons aller… à condition d’avoir un but ! Les adolescents n’ont que faire des vœux pieux et des intentions louables, mais nous, nous avons besoin de nous remettre en cause, d’avoir peut-être des repères autres que ceux que nous croyons connaître pour, justement, avancer dans leur direction.

 

Jacques Salomé, extrait de Un zeste d’éternité, Les éditions de l’Homme