Bourges ou une histoire de maltraitance trop ordinaire

C’est l’histoire d’une petite fille de 6 ans, au cœur de la France. Lorsqu’elle est amenée à l’hôpital par 3 femmes qui disent ne pas la connaitre, les médecins constatent des blessures anciennes, des ecchymoses, des morsures, des brulures, un hématome sous-dural, et alertent la police.

 

Ces 3 femmes sont en réalité la mère de l’enfant, la sœur et la mère de son compagnon. Tous sont en fuite, mais retrouvées rapidement.

Et l’on découvre, avec stupeur, que la fillette était suivie par les services sociaux ; depuis juin, la famille faisait l’objet d’une mesure d’assistance éducative décidée par le parquet, et le juge des enfants avait ordonné en octobre le placement des enfants ; un petit frère a d’ailleurs été placé dès le mois de juillet.

Et puis ? et puis, rien !

On n’a pas trouvé l’enfant dit la police… il n’y avait personne quand on est venu la chercher…

Elle n’allait pas à l’école… La mère la cachait… Les voisins ? Ils ne la connaissaient pas… Qu’est-ce qu’on pouvait faire d’autre ?

La protection de l’enfance est du ressort du département. Michel Autissier, Président LR du conseil départemental du Cher est immédiatement monté au créneau, avant toute enquête, pour proclamer : « Il n’y a pas eu de négligence ni de carence… Le travail a été fait en temps et heure sous les ordres du juge. »

Ni négligence, ni carence ? Mais une enfant de 6 ans est dans le coma… Et tout le monde la savait en danger !

Enfance Majuscule se constituera partie civile pour dénoncer, encore une fois, les carences de notre système de protection.