La question du corps de l’enfant est un sujet important. Il est essentiel que l’adulte en comprenne les enjeux, sache l’appréhender afin d’aider l’enfant à éviter toutes formes d’abus.
Les soins d’hygiène
Dès sa naissance le corps de l’enfant est touché : on le lave, on le talque, on le câline. Les soins d’hygiène qu’ils soient effectués par les parents, nounous, personnels de crèche doivent l’être sans violence, avec douceur mais sans ambiguïté. Pas de violence non plus pour la conquête de la propreté.
Tant que l’enfant n’est pas capable d’assurer sa propre toilette, celle-ci est effectuée par les adultes qui en ont la charge. On peut désigner au petit ses parties intimes et lui dire que dès qu’il en sera capable c’est lui qui s’en chargera, et dans le bain on lui confie l’éponge afin qu’il apprenne à l’utiliser et commence à se savonner.
La connaissance du corps
A l’école maternelle, l’enfant va acquérir le vocabulaire lui permettant de désigner chaque partie de son corps – bien sûr certains enfants arriveront avec ces connaissances. Comptines, jeux de doigts, puzzles, devinettes, jeux d’imitation, saynètes, dessins, peintures, sans oublier la lecture d’album. Tous les supports et les situations qui permettent une acquisition active par l’enfant.
L’adulte doit veiller à ce que ces jeux se fassent sans violence : on ne maltraite pas les poupons et quand on joue à le laver à le faire manger on le fait dans le calme et avec douceur. Ce sont des modèles que l’enfant va intégrer. Le dessin du bonhomme que l’on fait faire dès la petite section, permet de suivre l’évolution de l’acquisition du schéma corporel.
Bien sûr, les parents participent à ces acquisitions au moment de la toilette ou dans la vie quotidienne. Le pédiatre a un rôle particulier à jouer en expliquant les règles de l’hygiène intime à la petite fille comment prendre soin de sa vulve et au petit garçon à prendre soin de son sexe en le décalottant. Il peut, et même doit en profiter pour faire savoir que ces parties intimes sont privées.