Dans un souci de mobilisation collective, un « procès du déni » fictif a permis de remettre au cœur du débat les nombreuses impunités en matière de protection de l’enfance. C’est la culpabilité de l’État, mais également la complicité de la société toute entière, que l’association Caméléon a souhaité rendre publiques le jeudi 30 janvier, au sein de la Maison du Barreau de Paris.
En assignant (fictivement) l’État à comparaître pour maltraitances faites aux enfants, l’association Caméléon a permis grâce au « Procès du déni » de pointer du doigt les nombreuses inactions institutionnelles, et les fautes majeures de la société.
Sous la forme d’une véritable audience, ce projet a pu voir le jour grâce à la mobilisation des nombreux intervenants, notamment des jeunes ambassadeurs de l’association mais également des professionnels de terrain, ainsi que des structures partenaires. Tous ont travaillé durant de longs mois, et la performance était impressionnante.
Il était urgent de rappeler que 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles, chaque année en France, et que ces violences coûtent à l’État 9,7 milliards d’euros par an… Accusé durant ce procès fictif de n’avoir su briser la culture du silence, l’État sera reconnu coupable (ainsi que sa complice, la société civile) et condamné à verser 1 € symbolique à l’association Caméléon.
En tant que membre de la coalition française ChildSafetyON, aux côtés de Caméléon et bien d’autres associations, Enfance Majuscule applaudit avec force cet exploit exceptionnel.
« PROCÈS DU DÉNI »
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