En ce 25 novembre, jour de lutte contre la violence faite aux femmes, il est important de rappeler que, même s’ils ne sont pas les cibles directes des violences, les enfants témoins de ces violences, développent les mêmes symptômes que s’ils en étaient eux- mêmes victimes.
Les enfants témoins de violence conjugale, réagissent de différentes manières face à la violence quotidienne. Souvent ils éprouvent une grande culpabilité à ne pas faire cesser cette violence. Ils se persuadent soit qu’ils en sont responsables, soit qu’ils auraient pu l’empêcher.
Les enfants témoins des violences ont les mêmes symptômes
Ils développent les mêmes symptômes que s’ils avaient été eux-mêmes victimes de violences : terreurs nocturnes, cauchemars, désintérêt pour l’école, perte d’appétit, crise de panique…
Même s’ils souhaitent dénoncer cette situation, ils sont inquiets des conséquences possibles et sont terrorisés à l’idée de se retrouver seuls.
Certains enfants sont amenés à reproduire cette situation de violence puisque « lorsque on aime on se doit d’être violent » c’est un mode de répétition assez fréquent.
Les enfants témoins de violences ne sont pas forcément maltraitants
Il est important de rassurer les enfants en leur disant que victime ou témoin, ils ne deviendront pas systématiquement maltraitants. Certaines filles intériorisent parfois l’idée qu’il est normal de prendre des coups ou au contraire deviennent violentes et agressives, voyant là un moyen de se défendre ou de se préserver de la violence potentielle qu’on pourrait leur infliger.
D’autres encore, garçons ou filles vont prendre position contre la victime elle même, devenant agressifs et méprisants avec leur mère qu’ils accusent d’être responsable de cette situation. Quelques fois ils réagissent ainsi pour se protéger eux-mêmes en ne prenant pas le risque de déplaire au bourreau.
Un long chemin de reconstruction pour les enfants témoins de violences
Pour certains enfants il faudra des années de thérapies pour démonter tous ces mécanismes, pour d’autres, une rencontre « magique » avec quelqu’un d’aimant et qui sait le leur montrer différemment, va les aider à remettre les choses en place.
Enfin, il ne faut jamais désespérer d’une histoire d’enfance aussi sordide soit-elle La blessure ne va pas forcément disparaître mais elle peut cicatriser.
A lire : Artichauts http://enfance-majuscule.fr/les-artichauts/