Racisme et harcèlement scolaire : “Ezima, ou le Jeu des trois sauts”

Ezima est un roman pour les plus jeunes, il leur parle des migrants et du racisme de l’école, de l’amitié comme du harcèlement scolaire. Mais l’amitié grâce au partage du jeu des trois sauts triomphe.

Ezima et sa famille ont fui leur pays en guerre. La famille de Sybille est impliquée dans l’accueil des migrants, les deux petites filles se rencontrent naturellement et Ezima initie Sybille au jeu des trois sauts, pour cela il suffit de quelques branches. Une amitié se noue, vite mise en danger par l’hostilité qu’Ezima rencontre à l’école : « Nous gardions nos distances. Moi par lâcheté, n’osant pas révéler ma complicité avec “l’étrangère”. Elle, par bonté, gardant le silence pour ne pas me gêner. »

Ezima est traitée de voleuse, elle porte un pull que l’on a vu auparavant sur Sybille et ça, Sybille ne peut l’accepter et les hostilités commencent, elle est exclue, rejetée, on déchire son cahier. Heureusement, il y a l’amitié d’Ezima : « on se suffisait toutes les deux. Deux c’est déjà un monde”. Et puis un jour, elle pose les bâtons et saute : « je laissai ma pétoche au bord du chemin » et alors elle se sent libre ! Petit à petit d’autres enfants la rejoignent.

Après de riches vacances, Sybille apprend qu’Ezima et sa famille sont parties, ils ont obtenu le visa tant attendu pour le Canada. La rentrée à l’école est triste, mais Ezima qui a laissé ses bâtons en cadeau à Sybille, leur a aussi légué un jeu, le jeu des trois sauts.

Très joli roman à lire à partir de 8 ans, écrit par Didier Jean et Zad et illustré par Lucie Albon. Publié par Utopique dans sa collection Alter Egaux, ou comment l’amitié permet de triompher des préjugés.