Le 14 juin 2013, s’est tenu un colloque national sur les violences faites aux enfants. L’importance accordée à ce problème s’est manifestée par le choix du lieu, le Sénat et par la présence et l’intervention de plusieurs ministres, Christiane Taubira, Najat-Vallaud–Belkacem, Vincent Peillon, Dominique Bertinotti, et de la défenseur des enfants, en présence de Valérie Trierweiler. Colloque initié par André Vallini sénateur qui s’est entouré d’un comité de pilotage scientifique conséquent. On s’est interrogé sur l’efficacité des politiques conduites : « deux enfants par jour meurent sur les coups », alors qu’on a réussi à faire chuter la mortalité infantile ou la mort subite du nourrisson. Il ressort des différentes interventions, la nécessité d’établir un diagnostic plus fin, de mieux harmoniser les procédures, d’améliorer la formation des professionnels des différents corps : médecins, assistantes sociales, infirmières, enseignants, magistrats…de renforcer le travail partenarial. Philippe Bas a fait un point sur la loi de 2007, sa préparation, ses objectifs, en reconnaissant que les résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions. Un commentaire de la salle a aussi souligné un effet négatif de cette loi qui a supprimé le terme « maltraitance. » Trois tables rondes ancrées sur des praticiens de territoire différents, la région nantaise, l’Isère , Angers, ont permis de réfléchir aux différentes étapes du travail sur les violences faites aux enfants : le repérage, la transmission des informations préoccupantes (IP) et le signalement et enfin le suivi des enfants pris en charge. Un colloque très riche dont l’objectif annoncé est la poursuite du travail dans un objectif d’amélioration des résultats, ce qui ne se fera pas sans difficultés, car il faut intervenir dans l’intime des familles. L’interministérialité affichée, devrait faciliter le travail de chacun sur le terrain. Les interventions devraient d’ici quelques jours être en ligne sur le site du colloque : http://colloqueviolencesenfants.wordpress.com/