Imaginaire de l’enfant | 100 ans de Boris Vian : “Si les poètes étaient moins bêtes”

Une double célébration avait eu lieu au mois de mars : le 22ème printemps des poètes qui célébrait le courage avec un vers de Corneille “Espère en ton courage, espère en ma promesse”, et le centenaire de Boris Vian qui a pris “son courage à deux mains pour se moquer des poètes qui feraient mieux de nous inventer des plumuches et des mirliflûtes plutôt que de se regarder le nombril” (4ème de couverture).

Le texte de Boris Vian et les illustrations de Serge Bloch, s’allient pour éveiller l’imaginaire des enfants.

Des mots déformés dans l’écriture : les zoizeaux, ou dans la prononciation : les feuvertes ; des mots inventés : les plumuches, le croûsque, le pépamule….

Des dessins inventifs eux aussi, d’escaliers qui grimpent vers les cieux par exemple.

Les enfants peuvent donner libre cours à leur imagination. Une pointe d’humour aussi en direction des adultes, sur les grands discours qu’on fait pour nos grands hommes qu’on oublie aussitôt. Et puis le poing serré de l’Apollon p.32 est presque un bras d’honneur.

Un album qui fait du bien, aux petits comme aux grands parce qu’il nous donne à rêver et par les temps qui courent nous en avons bien besoin.

Merci aux Éditions Rue du Monde d’avoir permis cette nouvelle et superbe adaptation du texte de Boris Vian.