Les bébés de Galfingue : la coupable identifiée

En décembre 2017, cette affaire d’infanticide vieille de 14 ans venait de trouver sa conclusion suite à une altercation de voisinage qui a donné lieu au prélèvement ADN des personnes incriminées. L’ADN de l’une d’entre elles s’est avéré être celui de la mère infanticide. Une affaire pour laquelle Enfance majuscule s’est constitué partie civile.

Le 21 octobre 2003, au bord de la forêt de Galfingue, non loin de Mulhouse, un agriculteur découvrait 3 sacs poubelle. Ils contenaient un placenta, des serviettes avec des vêtements tachés de sang, et les corps de quatre bébés en état de décomposition avancée. L’un avait le cordon ombilical arraché et deux autres une cordelette autour du cou. Ils étaient nés viables. Selon les analyses, les bébés avaient la même mère.

Une cellule de recherche baptisée “Infanticide 68” réunissait gendarmes et policiers. Toutes les pistes ont été évoquées : secte infanticide, prostituées allemandes ou d’Europe de l’est cherchant à se débarrasser de leurs bébés… sans aucun résultat.L’information judiciaire ouverte contre X pour homicides volontaires fut refermée en 2009, les enquêteurs n’ayant pas trouvé de piste.

Enfance Majuscule s’était portée partie civile, représentée par Maître Moser. C’est à son initiative, et en raison des avancées scientifiques autour de l’ADN, que l’enquête a été rouverte en 2013. Il estimait que les progrès de la science permettraient d’identifier les parents. C’est une simple querelle de voisinage qui a révélé une concordance entre l’ADN retrouvé sur les bébés et une femme de 53 ans, mariée et mère de 3 enfants aujourd’hui adultes.

Il lui est reproché cinq meurtres de nouveaux-nés, et non pas quatre, car les enquêteurs ont trouvé un cinquième corps au domicile du couple, a précisé le procureur. À chaque fois, elle dit avoir accouché seule à son domicile, sans témoin. Le conjoint est mis hors de cause.Les naissances se seraient déroulées sur une dizaine d’années, entre 1993 et 2005.

La mère a également expliqué aux enquêteurs que « ces enfants, elle ne les voulait pas, elle ne vivait pas ces maternités, elle ne les avait pas investies, et lorsqu’elle a accouché – ce sont des grossesses qui sont allées à terme -, elle a décidé de les supprimer ».