Enfermées, humiliées, violentées… Dans ce documentaire, en salle le 23 novembre, la réalisatrice Emérance Dubas donne la parole à ces « MAUVAISES FILLES », victimes des terribles traitements infligés par les Instituts du Bon Pasteur entre 1940 et 1970. Des établissements mieux connus sous le nom glaçant de « Maisons de correction »…
« BON PASTEUR »…
Aucun de ces deux mots ne correspond a la réalité du vécu de ces jeunes filles, placées dans les institutions portant ce nom.
« Déviantes », « irrécupérables »… des prétextes invoqués à l’époque pour exiger le placement de dizaines de milliers de jeunes filles au sein des Instituts du Bon Pasteur (il y en avait 70 en France), mieux connus sous le nom de «Maisons de correction ».
Les maltraitances y sont quotidiennes, et les bonnes sœurs (qui ne sont ni bonnes ni sœurs…) ne sont pas là pour guider mais pour contraindre, redresser les « filles de mauvaise vie », ces « déviantes » placées là par la justice ou par leur famille. La violence systémique y est quotidienne : travail forcé, humiliations, enfermements au cachot…
Autant de sévices qui marqueront à jamais la vie de ces jeunes filles, souffrant aujourd’hui d’amnésie post-traumatique, de dissociation…
Peut-être une commission d’enquête parlementaire viendra-t-elle réparer les blessures subies dont parlent avec émotions les survivantes interviewées dans ce documentaire ?
Comme elles le disent elles-mêmes : « Comment trouver sa place, lorsque l’on a été une enfant cabossée par la vie ? Grâce à ce documentaire, il restera des traces de cette vie de chien ».