Album qui traite de l’esclavage. Congo Square se situe dans l’actuel parc Louis Armstrong de la Nouvelle Orléans où l’on se réunit encore aujourd’hui pour chanter et danser au nom de la liberté. L’album suit les jours de la semaine en évoquant, le dur labeur des esclaves ; avec un seul but qui les fait tenir, leur moment de liberté, le dimanche à Congo square.
La couverture colorée et pleine de mouvement évoque bien le titre.
Chaque journée met en scène les esclaves hommes et femmes au labeur. Il faut s’occuper des champs, des bêtes, mais supporter et se taire ; s’occuper des petits enfants blancs alors qu’on est loin des siens.
Le texte est poétique, les mots disent la révolte silencieuse ; les rimes soulignent les contrastes : plomb/coton, calvaire/espèrent, tout comme la beauté des illustrations contraste avec la douleur des corps. Ceux qui tentent de s’échapper n’iront plus jamais danser.
Et puis enfin à Congo Square, le dimanche on oublie tout, on peut danser, chanter, parler sa langue, claquer des mains, mais des coups qui font du bien et les pages expriment la liberté retrouvée.
C’est un album magnifique tant par le texte que par les illustrations, il est accompagné par une page de repères historiques.
C’est un bel album à offrir que ce soit à des jeunes ou à des moins jeunes.
Écrit par Carole Boston Weatherford, illustré par Grégory Christie et publié par Piccolia.