Le 14 septembre 2018, la Cour d’Assises des Hauts-de-Seine a condamné E. de Boysson à 15 ans de réclusion criminelle, une période de sécurité de 10 ans, 7 ans de suivi socio-judiciaire avec interdiction d’exercer toute activité au contact de mineurs. Il a été reconnu coupable de viols, agressions sexuelles et de corruption de mineurs de moins de 15 ans.
Ce qui serait presque une affaire de pédophile banale est bien plus grave. Cet homme de 29 ans qui travaillait dans des écoles de Courbevoie est un pédophile récidiviste qui avait été signalé à sa hiérarchie dès 2012, puis une deuxième fois à la mi-2013 : des enfants l’accusaient d’attouchements sexuels.
Son employeur (le VAL – Vacances Animations Loisirs, dépendant de la mairie de Courbevoie), l’avait alors suspendu pendant 4 mois, puis affecté à un poste d’animateur périscolaire en écoles primaires. Il dira lui-même en avoir été surpris.
Qui est responsable de ce qu’ont vécu ces petits garçons qui avaient entre 5 et 8 ans ? L’homme était seul dans le box des accusés, et la présidente de la cour d’assises a précisé, dès le début des débats, que c’était son procès à lui seul et non celui de ceux qui savaient et lui ont tout de même confié des enfants, sans aucune surveillance, sans que la police soit prévenue. L’absence totale de remise en question de l’employeur est sidérante, le VAL se posant comme victime et s’étant constitué partie civile au procès.
Les parents veulent que toute la lumière soit faite sur la responsabilité des employeurs. « Ils ont l’impression que le VAL de Courbevoie a servi leurs enfants sur un plateau d’argent à ce prédateur« , dénonce une de leurs avocates.
Une enquête pour non-dénonciation d’agression sexuelle sur mineur a été ouverte à l’automne 2017 et n’est pas encore bouclée.