Monsieur le Président Emmanuel Macron,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les élu·e·s et les responsables politiques,
Durant ce quinquennat, des réformes importantes ont été engagées concernant la protection de l’enfance, mais il semble que nous n’ayons pas pris la mesure de l’enjeu pour le devenir de l’humanité.
La pédocriminalité gangrène notre société tout entière, des prédateurs se cachent dans tous les milieux : chez les sportifs, les juges, les artisans, les politiques, les ouvriers, les médecins, les religieux, les enseignants, dans les familles… partout.
La question n’est pas seulement de savoir quelle planète nous allons laisser à nos enfants, mais bien plus encore : quels enfants allons-nous laisser sur cette planète ?
Quelle est l’Humanité, ou plutôt l’Inhumanité, de ceux qui vivent ici et maintenant et sont incapables de protéger leurs enfants, les donnant parfois même en pâture ?
Nous demandons à nos enfants de s’occuper de l’avenir de la planète, mais ne leur donnons pas les moyens de se prémunir contre la cruauté dont ils sont victimes.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres et les élu·e·s, soyez celles et ceux qui, dans l’histoire, permettront à la peur et à la honte de changer de camp.
Il faut, un Ministère de l’Enfance, des formations qualifiantes, des lois votées et enfin appliquées. Il faut une école où l’estime de soi, la bientraitance, l’apprentissage du respect et de la négociation, seront des matières tout aussi importantes que le français ou les mathématiques.
Il y a trop longtemps que les cris sont étouffés, les plaintes non reçues, les jugements iniques.
Seuls quelques noms marquent l’histoire, inscrivez les vôtres au nom des enfants.
Respectueusement,
Patricia Chalon,
Présidente Enfance Majuscule