Tout est hors normes dans ce film, les ados gravement atteints dont personne ne veut, autistes violents envers eux-mêmes et les autres. Seules les associations de Bruno et Malik acceptent de les prendre en charge, la première n’a pas d’agrément, la deuxième forme des jeunes des quartiers pour encadrer ces ados. L’un est juif, l’autre musulman.
Il met en évidence l’absence cruelle de structure et de prise en charge pour ces jeunes, le dévouement absolu des adultes et jeunes adultes qui croient que ces jeunes peuvent s’en sortir un peu.
Bouleversant souvent, et on se pend à guetter les progrès même légers. Avec des notes d’humour lors des rencontres en vue de mariage organisées pour Bruno toujours célibataire, rencontres qui sont interrompues à chaque fois par un appel lié à une situation d’urgence.
A voir absolument pour savoir ce qu’il en est de la situation des adolescents et jeunes adultes autistes en France, pour changer de regard sur eux et bravo aux deux réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache d’avoir osé traiter ce sujet.
Tourné avec des acteurs autistes, c’est aussi un film sur la solidarité, malgré les différences.
Les deux comédiens Vincent Cassel et Réda Kateb sont remarquables.