Une soixantaine de personnes ont, à l’heure actuelle, déjà été entendues. Ces victimes témoignent et portent plainte contre le pédocriminel Joël Le Scouarnec, aussi connu sous le nom du « chirurgien de Jonzac ».
Mis en examen et en détention provisoire pour viols et agressions sexuelles sur quatre mineurs, le dossier de Joël Le Scouarnec s’alourdit de jour en jour.
Carnets « intimes »
Lors de la perquisition à son domicile au printemps 2017, les gendarmes avaient découvert de nombreuses preuves, notamment des contenus pédopornographiques, des poupées, mais aussi et surtout deux carnets « intimes ».
Dans ces carnets sont très explicitement décrites des scènes d’agressions sexuelles et de viols commis sur plus de 200 victimes mineures. Le nom et les coordonnées de la plupart d’entre elles y sont également consignés.
Grâce aux informations renseignées dans ces carnets, les enquêteurs ont pu interroger des dizaines de victimes et recueillir de nombreuses plaintes, une soixantaine à ce jour.
Une enquête difficile
Une enquête a été ouverte par le parquet de La Rochelle pour déterminer s’il y a d’autres victimes. L’enjeu reste de prouver la véracité des faits décrits dans ces carnets.
Or, certaines victimes n’ont pas ou peu de souvenirs. Il s’agit de leur parole contre celle de l’accusé. Celui-ci ne reconnaît que partiellement les faits, car selon son avocat Thibault Kurzawa “les carnets ne détailleraient que des « fantasmes »”.
Se pose également la question du délai de prescription notamment pour les faits d’agressions sexuelles, vingt ans à compter de la majorité de la victime contre trente ans en matière de viol.
Joël Le Scouarnec devrait être renvoyé devant la cour d’assises début 2020, pour une condamnation pouvant aller jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Affaire, donc, à suivre de près.