La dernière semaine du procès de Daniel Legrand fils à Rennes vient de commencer. Que peut-on constater, à quelques jours du verdict ? Deux semaines déjà sont passées, et l’on n’a pratiquement pas entendu la voix de Daniel Legrand. En fait, le procès qui se joue en ce moment n’est pas celui de Daniel Legrand, c’est celui d’un procès et d’une instruction : le procès de juge Burgaud et de tous ceux qui osent penser respecter la parole des enfants victimes. Que voit-on ? Les mêmes avocats qu’à St Omer et à Paris (Mes Dupont Moretti, Berton, Delarue, etc) entourent un Daniel Legrand endormi par les médicaments, condamnés et acquittés viennent dire leur souffrance. Les témoins n’ont jamais rien vu, rien entendu. Les mêmes journalistes commentent l’innocence évidente de Daniel Legrand.
Qu’en est-il de parole de l’enfant ?
Certes, on a laissé parler les enfants Delay. Et puis l’avocat général, après avoir demandé la semaine dernière à Jonathan et aujourd’hui à Dimitri, s’ils étaient certains de ne rien inventer, a lui-même convoqué ce lundi 1er juin un psychologue belge (auteur d’un ouvrage : Témoins sous influence) venu parler de faux souvenirs, et démontrer à la barre que les enfants mentent. Il a pu affirmer à la cour que, « selon une étude récente », un enfant de moins de 5 ans « ferait » 4,9 mensonges par semaine …! Outreau a cadenassé la parole des enfants. La cour d’assises de Rennes va-elle donner encore un tour de clé ?